Après deux éditions virtuelles, le désir de se retrouver en personne était plus fort que tout. C’est au Centre PHI de Montréal le 22 mars dernier que s’est tenue la 3e édition du « Rendez-vous des institutions », un événement organisé dans le cadre du programme Aliments du Québec au menu. À la barre de cette 3e édition, c’était Josée Bournival, loyale collaboratrice à l’organisation depuis plusieurs années déjà, qui a eu l’honneur d’égayer les invités.
Occasion de réseautage, opportunité de maillage, découverte de nouveaux produits et acquisition de nouvelles connaissances sur le milieu HRI, telles sont les multiples raisons qui ont rassemblé une centaine de participants. Entièrement pensé pour les institutions dans le but de favoriser l’approvisionnement local dans leur milieu, ce rendez-vous annuel regroupait des établissements membres du programme Aliments du Québec au menu ainsi que des entreprises adhérentes à Aliments du Québec et divers partenaires de l’industrie.
À ce jour, le programme Aliments du Québec au menu compte 524 institutions membres, une augmentation significative par rapport à l’année précédente, et ce malgré une année où la situation des ressources humaines fut très contraignante. Mathilde Laroche-Bougie, gestionnaire du programme Aliments du Québec au menu qui a pris parole lors de l’événement, a admis que cela a représenté un défi pour les institutions ainsi que pour Aliments du Québec et les partenaires.
« Ce fut aussi une année marquée par un intérêt accru des entreprises québécoises envers le secteur HRI. Le désir de mieux comprendre la provenance des aliments et d’adopter de bonnes pratiques est bien présent au sein de nos institutions et ce peu importe son secteur ou sa grosseur. »
– Mathilde Laroche-Bougie, gestionnaire du programme Aliments du Québec au menu
Une belle programmation réservée aux invités
L’événement s’est d’abord ouvert par une allocution de M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
« Nous constatons que de plus en plus de représentants d’institutions emboîtent le pas et s’intéressent aux bonnes pratiques et aux solutions concrètes en matière d’approvisionnement local et durable. Le MAPAQ travaille étroitement avec l’industrie et les entreprises bioalimentaires pour mieux répondre aux besoins du milieu institutionnel. »
– M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.
Lamontagne a notamment rappelé l’importance de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois (SNAAQ) qui vise à augmenter la part des aliments locaux achetés par les institutions publiques québécoises d’ici 2025. Le programme « Aliments du Québec au menu » est d’ailleurs identifié comme l’un des principaux leviers par le gouvernement provincial pour atteindre cet objectif.
Florence-Léa Siry, experte dans la lutte au gaspillage alimentaire, était également du rendez-vous. Les invités ont eu l’occasion d’entendre sa conférence exclusive sur la réduction du gaspillage alimentaire dans les cuisines du milieu institutionnel. Pour bâtir sa présentation, Florence-Léa avait interviewé en amont quelques institutions du programme pour bien comprendre leurs enjeux et leurs réalités, en plus de se baser sur sa propre expérience passée comme chef cantinière. Les participants étaient ravis de découvrir plusieurs astuces et outils intéressants au fil de sa conférence. Au-delà de la réalité des institutions, ses propos inspiraient même de nouvelles pratiques jusqu’à la maison.
« La lutte au gaspillage alimentaire est un défi commun que peuvent relever les fournisseurs et entreprises d’ici qui soutiennent les cuisines d’institutions. Plus vous êtes nombreux dans cette cause commune, plus vous allez vous entraider et plus vous allez être efficaces et rentables. Bref, tout le monde sera gagnant. »
– Florence-Léa Siry, experte dans la lutte au gaspillage alimentaire
La conférence a été suivie d’un panel composé de trois personnes issues de milieux variés qui se sont penchées sur les besoins alimentaires en institution. Les trois panélistes qui ont pris place pour l’échange étaient : Sophie Vincent du Centre HUMAMI, filiale de Cintech agroalimentaire (partenaire d’Aliments du Québec et autre levier principal de la SNAAQ), Jonathan Lacroix de Industrie Gastronomique Cascajares (entreprise adhérente à Aliments du Québec et qui a fait partie de la première cohorte du Centre HUMAMI avec sa marque Chef Brigade dédiée au HRI) ainsi que Claudine Dessureault du Club des petits déjeuners (institution reconnue au programme Aliments du Québec au menu). Ils se sont notamment exprimés sur les difficultés rencontrées en lien avec l’approvisionnement local, les fiertés développées à travers cette mission et leurs projets.
Des prix « surprises » fièrement remis
« Le Rendez-vous des institutions » a pour la première fois donné lieu à une remise de prix qui s’est avérée une belle surprise pour la centaine d’invités. L’équipe d’Aliments du Québec était très fière de souligner la contribution exceptionnelle de deux institutions reconnues au programme Aliments du Québec au menu et d’un produit très apprécié dans le milieu HRI.
Félicitations à :
Aramark Québec, gestionnaire de services alimentaires, qui a été récompensé pour le plus grand nombre de recettes locales. Par les quelque 81 institutions qu’elle approvisionne, on dénombre 460 recettes reconnues contenant en moyenne 77% d’ingrédients locaux, en plus d’ajouter régulièrement de nouveaux plats.
« Aramark est un partenaire activement engagé dans le programme Aliments du Québec au menu. C’est pour nous le véhicule idéal pour témoigner de façon crédible à nos clients l’importance que nous accordons à mettre toujours davantage de produits locaux dans leurs assiettes, puisque la validation est exercée par un organisme indépendant et à l’issue d’un processus rigoureux et documenté. Nous sommes ravis et très fiers d’être récompensés pour notre contribution au rayonnement du programme. »
– Marie-Chantal Lamothe, B.Sc., Dt.P., Directrice nutrition, marketing et développement culinaire chez Aramark Québec.
Félicitations à :
Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sainte-Justine, qui s’est mérité le prix de la plus grande augmentation en approvisionnement local. Ce prix reconnaît l’ingéniosité, l’implication et l’engagement du personnel de cette institution à favoriser des ingrédients locaux au sein des menus de ses patients et employés. Son approvisionnement local est passé de 45 % il y a cinq ans à 63 %, en 2022.
« Nous accueillons ce prix avec fierté, bonheur et humilité. L’équipe du Délipapilles (le service des activités d’alimentation) au CHU Sainte-Justine a réussi ce tour de force dans l’approvisionnement local avec l’aide d’Équiterre, d’Aliments du Québec, d’un financement du MAPAQ ainsi que de notre fondation. Ces associations ont fait naître en nous le désir d’offrir mieux pour nos patients et la planète. »
– Charlie-Anne Normand, Dt.P., Spécialiste en procédés administratifs – Nutrition au CHU Sainte-Justine.
« En parallèle, nous avons également le plaisir de collaborer avec multiples institutions, organisations et entreprises québécoises afin de partager nos expériences et expertises dans le but de contribuer au développement d’un marché institutionnel québécois plus sain et durable. » ajoute-elle.
Et félicitations à :
Les Producteurs de pommes du Québec, qui a remporté le prix du produit coup de cœur auprès du milieu HRI avec leur calibre «Pompouce», qui consiste en de petites pommes destinées à la consommation à l’état frais auprès des tout-petits, exclusivement réservée à la clientèle des Centres de la petite enfance et des garderies. Plus de 10 variétés de pommes sont disponibles en saison dont quatre à l’année, et ce pour tous les goûts et tous les types d’utilisation.
La Pompouce est née d’un projet d’équipe entre les différents maillons de l’industrie pomicole, notamment l’Association des emballeurs de pommes du Québec et son instigatrice, Isabelle Ferland, consultante au développement des marchés HRI pour les Producteurs de pommes du Québec. C’est lors d’une visite dans un verger que I’idée a germé dans la tête d’Isabelle. Plutôt que d’être uniquement destinées à la transformation, elle a vu le potentiel des petites pommes pour les petits appétits et les petites mains des jeunes enfants.
« Manger un fruit frais, cultivé localement, permet aux enfants de développer de saines habitudes de vie et d’éveiller leur curiosité en découvrant différentes variétés. »
– Isabelle Ferland, consultante au développement des marchés HRI pour les Producteurs de pommes du Québec
Un cocktail rassembleur et des produits favoris en milieu HRI
Pour clore l’événement, une formule cocktail dînatoire à saveur locale était réservée aux participants. Ce fut l’occasion parfaite pour rencontrer différents partenaires de l’industrie et développer de potentielles relations d’affaires entre institutions et entreprises d’ici.
Neuf entreprises adhérentes à Aliments du Québec étaient également exposées aux côtés des invités dans le but de faire découvrir les produits qui sont actuellement les plus appréciés auprès du milieu institutionnel. Qualité, format adapté, diversité de saveurs, disponibilité, soucis au niveau des allergènes, facilité de préparation… telles sont les multiples caractéristiques de produits qui séduisent les institutions reconnues au programme Aliments du Québec au menu.
En plus des pommes de calibre Pompouce, se retrouvaient : les biscuits Délicouki, les tomates Savoura, la mayonnaise MAG, les mélanges d’œufs liquides de Fermes Burnbrae, le tofu d’Unisoya, les viandes de Montpak International – Famille Fontaine, le café des Brûleries Faro et les produits de boulangerie surgelés de Nutrifrance.
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C’est un rendez-vous l’an prochain pour la 4e édition du Rendez-vous des institutions !
